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On l'avait pas vu passé...
reprise de l'article de Challenges rédigé par Alice Mérieux

 

BTP: qui sont les grands gagnants du Grand Paris?
Avec 2,7 milliards d'euros de travaux déjà attribués en quelques semaines par la Société du Grand Paris en charge de faire réaliser les travaux du Grand Paris Express, ce futur réseau de transports en rocade autour de Paris, les géants du BTP sortent vainqueurs. Mais ce ne sont pas les seuls.

Et de trois! Après Bouygues qui remportait début février les premiers lots de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express, pour  800 millions euros ; puis Vinci qui décrochait avec Spie Batignolles l'appel d'offre suivant sur cette même ligne, pour 926 millions d'euros ; c'est aujourd'hui au tour d'Eiffage de tirer profit du Grand Paris. Le numéro trois du BTP français réalisera aussi sa part de la ligne 15, dans le Val de Marne. Avec la filiale Razel Bec du groupe bordelais Fayat, ils engrangeront 795 millions d'euros de chiffre d'affaires sur cinq ans. 2017 est donc bel et bien l'année de la montée en puissance du Grand Paris Express, ce " chantier du siècle " aux 25 milliards d'euros de travaux pour construire un nouveau réseau de transport en commun en rocade autour de Paris. Un tel événement ne trouve son équivalent dans l'histoire qu'au temps du Baron Haussmann ou de l'expérience des années 70 - moins heureuse - des villes nouvelles.

Bouygues, Vinci et Eiffage, bien servis

Xavier Huillard l’avait dit lors de ses vœux, fin janvier: « On commence à voir la concrétisation sur le terrain de ce projet qui n’était, jusque-là, que sur le papier. Cela va être géant! » Et ça n’a pas loupé. En quelques semaines, la Société du Grand Paris a donc distribué 2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans leurs carnets de commandes des grands constructeurs français. Et d’ici fin juin, un milliard supplémentaire doit encore être attribué. Ensuite, viendront les lignes 16, 17 et 18, leurs tunnels, leurs gares et autres aménagements. Sans compter, en dehors du Grand Paris stricto sensu, les autres projets d’ores et déjà lancés et financés: le Charles de Gaulle Express pour près de deux milliards d’euros ainsi que le prolongement du RER E Eole pour 3,7 milliards.

Les grands groupes du BTP sont manifestement les premiers vainqueurs de cette manne. Mais la Société du Grand Paris a lancé un observatoire des PME le 1er février, qui veillera au respect de la part de 20% de travaux réservés aux PME. Et quelques grosses PME ont déjà réussi, en se regroupant, à remporter des marchés en direct. Demathieu Bard et NGE gagneront ainsi 363 millions d’euros en construisant un tunnel. Et Léon Grosse, Parenge et Dacquin réaliseront 51 millions d’euros pour une arrière-gare.

Au-delà du BTP

L'impact économique s'annonce donc énorme. Selon les études des économistes de la Société du Grand Paris ou de la chambre de commerce le Grand Paris doit assurer un surcroît d'activité de 70 à 100 milliards d'euros d'ici à 2030 ! Pour l’instant, le BTP est le premier à profiter de cette manne. Mais bientôt l’immobilier devrait être tiré à son tour vers le haut. Promoteurs et investisseurs commencent à fourbir leurs armes. Les observatoires des villes les plus attractives du Grand Paris fleurissent. Et déjà, les grands propriétaires fonciers sont sollicités. Qui deviennent à leur tour et de manière inattendue, de grands gagnants du Grand Paris. A l’image de PSA. En revendant à la Société du Grand Paris fin février une partie de son ancienne usine d’Aulnay, le constructeur a réalisé une triple affaire. Il donne enfin un gage de revitalisation de ce bassin sinistré. Il se débarrasse de ce terrain pollué et psychologiquement teinté. Et engrange 29 millions d’euros hors taxes.

Tag(s) : #Grand Paris
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