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Le collectif d’artistes du « 39/93 » va devoir partir

Du béton entre les oreilles

Le collectif d’artistes installé dans cette ancienne friche de bureaux depuis deux ans est contraint de se trouver un nouveau local. (LP/M.-P.B.)

Ils sont plasticiens, photographes, designers… Les douze artistes installés au 39, rue Carnot, à Romainville, dans une ancienne friche de bureaux, sont contraints de quitter les lieux. « Dans les faits, nous avons un an pour trouver une solution mais nous devons commencer à chercher un autre endroit dès à présent », explique Dadave, artiste plasticien arrivé le premier, il y a deux ans, par l’intermédiaire de l’adjoint à la culture de la municipalité, Stéphane Wesselberg. « Il préférait voir les lieux occupés plutôt que vides de vie. Aujourd’hui, je ne pense pas que la municipalité nous soutienne », déplore celui qui lance un appel aux dons pour s’en sortir.

« Tous ceux qui veulent nous aider par une cotisation sont les bienvenus. Ils peuvent venir à Romainville tant que nous sommes encore là. » Autre problème : c’est ici que les chars de la Grande parade métèque sont rangés d’une année sur l’autre. « Nous ne savons pas non plus où ils vont se retrouver », poursuit l’artiste qui s’est engagé pour les migrants de Calais, en faisant notamment venir Maxime Leforestier à Romainville pour parrainer une « Maison bleue » créée par un réfugié.

La mairie DVG n’a pas de solution
Non loin du cinéma le Trianon et de la librairie des Pipelettes, le collectif semblait s’être fait sa place. « Ils contribuent à l’identité culturelle de la ville. C’est dommage de les voir partir », se plaint une cliente du restau du Trianon.

Dès le début pourtant, leur installation était éphémère. Mais les artistes, qui n’ont signé aucune convention avec le propriétaire, l’Equipement public foncier d’Ile-de-France (EPFIF), se trouvent aujourd’hui pris au dépourvu. En mairie, la situation ne préoccupe pas les élus : « Nous n’avons pas d’autres endroits où les héberger », élu de la maire Corinne Valls (DVG).

Et la procédure risque de s’accélérer. L’EPFIF, qui a un temps refusé de vendre à un promoteur se trouve aujourd’hui contraint de le faire car le promoteur a porté ce refus devant le tribunal et obtenu gain de cause. Sa proposition de rachat a été acceptée en première instance et en appel. « Nous n’avons plus notre place ici. Il faut chercher ailleurs », conclut Dadave.

Du béton entre les oreilles

Ami artiste, on pense à toi...

Tag(s) : #epfif, #Urbanisme
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