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Salut les aminches,

Bienvenue à vous et à Dimanche à 11h Place du Marché de Romainville.
On vient pas tout seul...

 

Article d'Elsa Marnette du Parisien

Romainville, jeudi. L'association Romainville Sud, dont Sébastien Tirloir est le vice-président, organise "la fête du Trichlo" pour évoquer les problèmes de pollution constatés à Romainville, Montreuil et Vincennes (94). LP/E.M.

Ce dimanche, la Fête du Trichlo rassemblera à Romainville trois collectifs et associations de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne touchés par des problèmes de pollution. «L’union fait la force » clament les participants.

A Romainville, le quartier des Ormes voit se terminer une longue dépollution sans que ses effets sur les environs n’aient convaincu tous les habitants.

A Montreuil, les riverains de l’usine Snem poursuivent leur lutte pour voir ce sous-traitant d’Airbus et Safran arrêter ses activités polluantes.

A Vincennes (Val-de-Marne), c’est un collège entier qui a fermé ses portes à l’automne dernier. Des solvants chlorés y ont été détectés et les 650 élèves ont déserté les lieux.

Le collège Saint-Exupéry de Vincennes. LP/Laure Parny

 

A Montreuil et Romainville, des cas de cancers et des décès ont été recensés par les habitants autour des sites pollués. Chaque fois, des associations et collectifs se sont montés afin d’obtenir des réponses de la part des pollueurs et des administrations.

S’unir pour éviter les erreurs du passé

La «Fête du trichlo », organisée ce dimanche matin à Romainville, entend les réunir, en plus d’informer le public. «L’idée, c’est que les erreurs d’ici ne se reproduisent pas dans les autres cas », explique Sébastien Tirloir, vice-président de l’association Romainville Sud.

Triste hasard, ce dernier est aussi enseignant au collège Saint-Exupéry de Vincennes, fermé depuis novembre à cause d’une pollution aux solvants chlorés.

 

«Quand l’affaire a éclaté, Sébastien Tirloir a été un des premiers à prendre la parole en réunion publique. On a senti qu’il était au courant de choses qu’on découvrait », raconte Laurent Coplet, président du collectif de Vincennes qui détaille les raisons de sa présence dimanche : «La pollution n’a pas de limite ! Cela va permettre d’avoir une plateforme commune de connaissances. Et l’union fait la force : on aura plus de poids vis à vis de nos élus. »

Mobilisation devant l’usine Snem à Montreuil. LP/Victor Tassel

«On va essayer d’être nombreux », assure Antoine Peugeot, du collectif des parents d'élèves, des riverains et des usagers du quartier de la Snem de Montreuil, qui pointe des «problématiques proches ».

La dépollution... trop souvent « oubliée »

Dans le quartier des Ormes de Romainville, l’entreprise Wipelec a quitté son terrain au cœur d’un quartier pavillonnaire en 2003, sans y effectuer de dépollution. Les riverains ont découvert dix ans plus tard que l’air de leurs intérieurs étaient viciés.

Des travaux, encadrés par les services de l’Etat, ont été réalisés dans neuf logements où les taux de trichloroéthylène —d’où le nom de fête du « trichlo »— dépassaient les normes.

«Cela pose la question de la sous-traitance et des petites structures qui s’en vont sans dépolluer et celle des collectivités locales qui n’ont pas les moyens de payer la dépollution », poursuit Antoine Peugeot. Il cite une des questions abordées ce dimanche : «Qu’en est-il de ces villes que l’on construit à marche forcée ? »

A Romainville, la société Ginkgo, censée avoir vidé les sols des polluants, est en train de quitter les lieux. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie mènera « une nouvelle campagne de mesures courant juin sur site et hors site, pour connaître l’état des concentrations dans les sols à la suite des travaux de dépollution, indique la préfecture de Seine-Saint-Denis. En fonction des résultats, si d’autres travaux sont nécessaires, ils seront réalisés. »

Ce dimanche à 11 heures, place du 19-mars-1962.

L’air est vicié, l’ARS demande une évacuation de la maison

La dépollution du terrain Wipelec de Romainville n’a pas fait baisser les taux de trichloroéthylène constatés dans une maison de la rue des Oseraies. Pire, ils ont augmenté après le début des travaux menés par la société Ginkgo.

A tel point que l’Agence régionale de santé (ARS) a écrit à une habitante le 28 mars pour lui «déconseiller l’utilisation de cette maison pour un usage d’habitation ». Entretemps, l’occupante de la maison est morte tandis qu’un membre de sa famille y vit toujours et est en attente d’un hypothétique relogement.

« Cette situation est difficilement explicable puisqu’elle ne concerne qu’une seule habitation et que les mesures réalisées entre le site et la maison montrent plutôt une baisse des concentrations, indique la préfecture de Seine-Saint-Denis. Des actions ont immédiatement été prises pour remédier à ce problème. »

«Dans ce cas, on s’attendait à une campagne généralisée sur le principe : On ne maîtrise plus rien, allons voir partout. Mais non, ils s’occupent seulement de la maison en question », s’indigne Sébastien Tirloir, vice-président de l’association Romainville Sud.

Les résultats de l’enquête épidémiologique menée dans le quartier sont attendus «dans les prochaines semaines », selon la préfecture.

 

Allez.
Apporte ton sourire et ton cerveau.
On apporte du glouglou...

 

Tag(s) : #Quartier des Ormes - Parcelle Wipelec-Ginkgo, #pollution romainville
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